dimanche 11 janvier 2015

Je suis... dégouté

Bon, après réflexion j'ai décidé de ne pas participer au rassemblement, c'est peut-être une erreur mais la conclusion à laquelle je suis arrivé aujourd'hui ne m'encourage pas a être présent.
Être unis, oui, mais unis pour quoi ? et contre quelqu'un ? Je sais qu'il y aura sur place des gens pour défendre mes idées, je sais aussi qu'il y aura des personnalités peu recommandables qui viendront défiler : Sarkozy et ses racailles à karcheriser, Merkel qui a mis a terre un pays entier et sa démocratie, Netanyahu accompagné de son ministre de l'économie d'extrême-droite pro-colonies et islamophobe etc, Davutoglu etc...
Quel message envoie-t-on alors ? Mais surtout : quel message y a-t-il a recevoir ? Ce n'est pas la réponse que j'attends. J'ai "été Charlie", c'était spontané et je n'ai "pas eu peur" mais je crois que le temps des réactions esthétiques est passé, il faut laisser place à la réflexion et à la remise en question or sur ces points là, la présence de ces invités n'augure rien de bon.
Il n'est plus question de Charlie, Charlie a été la malheureuse victime ; un média plus qu'une cible. Aujourd'hui nous devons agir pour une France qui ne marginalise pas une partie de sa population en fonction de ses croyances, nous devons renouer avec nos principes de liberté, d'égalité et de fraternité. Il ne doit plus y avoir à nos yeux de musulmans, de juifs, de chrétiens ou d'athées, juste des citoyens qui ont droit au même respect. C'est un gros travail politique mais aussi culturel que la France doit mettre en œuvre. Nous sommes en 2015, la France est un pays multiculturel, voilà aujourd'hui notre identité et c'est en l'acceptant que nous avancerons à pas de géants.
Je ne suis pas Sarkozy, je ne suis pas Merkel, je ne suis pas Netanyahu, Bennett, Orban, Samaras, Davutoglu, Cameron et compagnie. Je ne trouve pas de sens à ce rassemblement donc je n'en serai pas, je me trompe peut-être...

"La peur d'une communauté qui n'existe pas" Olivier Roy

"We think the Paris terrorists were offended by Charlie Hebdo's satire. What if we're wrong?" Michael Deacon


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire