Je n’ai honnêtement pas lu sur le sujet et ne dirai surement
rien de nouveau, beaucoup à compléter aussi. Le propos ici n’est pas de
démontrer quel format vaut mieux qu’un autre mais quelles sont les spécificités
de chaque format et pourquoi finalement il n’est pas si pertinent de vouloir
les hiérarchiser au-delà de points de vue personnels voire affectifs.
J’ai divisé assez simplement en deux types de formats :
physique et numérique. Je me suis contenté des formats majeurs, excepté live,
ça c’est une autre histoire.
FORMATS PHYSIQUES
Vinyle, K7, CD pour les principaux, les formats physiques impliquent
un objet dédié à un album (ou EP ou single). Là où la musique est immatérielle
et abstraite, des ondes en gros, ces formats apportent une dimension
matérielle, tactile et manipulable, à celle-ci ainsi que visuelle. Ces deux
dimensions ajoutées peuvent influer selon les sensibilités sur
l’expérience d’écoute musicale. Le
visuel joue un rôle de réceptacle dans lequel on peut projeter la musique
écoutée. On peut s’amuser à comparer les deux albums de Flotation Toy
Warning : d’un côté le voyage et la légèreté d’oiseaux survolant une mer,
de l’autre la massivité statique d’un mammouth. Comment percevons-nous leur
musique et se passe-t-il quelque chose si on écoute le premier en regardant le
second ? Et inversement.
Autre chose, s’il est devenu répandu depuis internet d’y
commander ses disques, l’achat s’effectuait auparavant quasiment exclusivement
en magasin, avec un choix limité et à l’exception de rares et coûteux imports,
uniquement des albums distribués dans son pays. Choix limité mais aussi quantité
limité, tous les disques ne sont pas réédités lorsqu’ils sont épuisés.
Pour faire la promotion d’un album, une ou plusieurs
chansons se diffusaient à la radio ou d’autres supports (compilations etc…), le
reste était à découvrir une fois l’objet chez soi : un moment de
découverte et de surprises parfois bonnes et parfois mauvaises.
Vinyle
L’une des caractéristiques du vinyle est sa double face, ce
qui implique une coupure dans l’écoute mais impacte aussi la répartition des
morceaux, si vous avez trois morceaux de 15 minutes ça va poser problème, il y
en a un qui ne rentrera pas sans être coupé. Quant au son, si le signal sonore
produit est analogique, celui enregistré ne l’est pas forcément. On ne
retrouvera pas le son des bandes magnétiques sur un enregistrement numérique,
même sur vinyle. Corrigez-moi si je dis de bêtises. Ça reste un bel objet, qui
prend de la place mais qui est joli et peut évoquer, comme tous les formats
d’ailleurs, une certaine époque et la musique qui lui est associée.
Si on n’y voit pas trop mal, on peut repérer les séparations entre les morceaux et, après un petit compte, choisir celui qu’on veut écouter.
Encadrez-les si vous voulez, petite précision, c’est fait pour être écouté.
Si on n’y voit pas trop mal, on peut repérer les séparations entre les morceaux et, après un petit compte, choisir celui qu’on veut écouter.
Encadrez-les si vous voulez, petite précision, c’est fait pour être écouté.
Cassette
Format poche, transportable et même écoutable quand on la
transporte grâce au baladeur, un moyen facile de sortir sa collection de
musique en dehors de la maison. Toujours deux faces, par contre si on voulait
passer une chanson ou en réécouter une autre il fallait un peu de patience et
faire avance rapide ou rembobiner jusqu’à ce que ce soit bon. Pas possible non
plus d’arrêter l’écoute au milieu d’un album sans avoir à rembobiner pour le
réécouter depuis le début plus tard mais on pouvait interrompre temporairement
la lecture et la reprendre à l’endroit exact où on l’avait interrompue.
L’enfer de la cassette c’était la bande qui s’emmêle et qu’il fallait remettre soigneusement et patiemment ensuite à l’aide d’un crayon.
Mais on revient aux avantages : la facilité à enregistrer sur ce support, des copies, des compilations ou des compositions, n’est-ce pas Daniel Johnston, ainsi qu’à diffuser les cassettes auprès des amis ou autres. Autant dire que ce format un peu ringard et pas très joli à bouleversé pas mal de choses malgré tout.
L’enfer de la cassette c’était la bande qui s’emmêle et qu’il fallait remettre soigneusement et patiemment ensuite à l’aide d’un crayon.
Mais on revient aux avantages : la facilité à enregistrer sur ce support, des copies, des compilations ou des compositions, n’est-ce pas Daniel Johnston, ainsi qu’à diffuser les cassettes auprès des amis ou autres. Autant dire que ce format un peu ringard et pas très joli à bouleversé pas mal de choses malgré tout.
CD
Le disque lazer, c’était un peu le futur, Star Wars dans
notre quotidien, l’an 2000 à quelques pas. Cette fois, c’est du numérique, la
preuve : les arcs en ciel au dos du CD. Rond comme un vinyle et
transportable comme une cassette, on peut écouter tout un album sans
interruption pour changer de face, mettre en pause, choisir facilement sa
chanson. Les tentatives de baladeur CD sont plutôt un mauvais souvenir, à moins
qu’il ne soit, comme Stereolab, transporté sans bouger. Sinon ça saute.
Un vinyle rayé, c’est très chiant, un CD rayé, c’est très irritant. Un ordinateur avec graveur permettait de faire des compiles aussi ou de diffuser sa propre musique avec des compatibilités aléatoires sur les lecteurs de CD.
Un vinyle rayé, c’est très chiant, un CD rayé, c’est très irritant. Un ordinateur avec graveur permettait de faire des compiles aussi ou de diffuser sa propre musique avec des compatibilités aléatoires sur les lecteurs de CD.
Je m’arrête là pour les formats physiques.
FORMATS NUMERIQUES : mp3 et compagnie
Immatériel et illimité, sur internet on trouve à peu près
tout et ce qui n’a pas été numérisé ne l’est peut-être juste pas encore. Je
vais parler principalement au présent maintenant, les formats physiques sont
toujours d’actualité et ceux numériques plus vraiment nouveaux mais c’est comme
ça, j’ai envie. Je vais commencer par une forme de bizarrerie : la
commercialisation du format purement numérique (sans support physique), au-delà
des quantités illimitées de fichiers et de l’offre en expansion constante, les
plateformes de téléchargement ont apporté cette originalité qu’est l’album à la
découpe. Plus nécessaire d’acheter un album en entier, on peut n’en prendre que
quelques bouts après avoir écouté des extraits ou des titres en entier. Là où
on avait quelques singles pour vendre un album, l’album à la découpe n’encourage-t-il
pas les artistes, et peut-être plus encore les labels, à produire des albums de
singles ? Où chaque titre doit accrocher rapidement au détriment de
morceaux qui demandent plus de temps ou sont plus aventureux.
Dans le prolongement de la cassette, le format numérique peut être facilement écoutable partout : ordinateur, lecteur mp3, smartphone… et toujours dans le prolongement d la cassette c’est un moyen très simple et peu coûteux, sinon gratuit, de diffuser sa propre musique grâce à des plateformes comme bandcamp, soundcloud. Un pas de plus pour la démocratisation de la production musicale.
Pour en revenir à l’écoute, les mp3s et compagnie offrent la possibilité de créer des playlists et d’écouter aléatoirement les morceaux de plusieurs albums à la fois. Et comme le format est immatériel, il ne vieillit pas. Par contre il peut être supprimé par mégarde. Ce non vieillissement et son immatérialité en font aussi un format impersonnel et sans histoire ou presque (le fichier égaré puis retrouvé…)
Le visuel ne devient qu’une vignette indicative sur un écran pixelisé.
Dans le prolongement de la cassette, le format numérique peut être facilement écoutable partout : ordinateur, lecteur mp3, smartphone… et toujours dans le prolongement d la cassette c’est un moyen très simple et peu coûteux, sinon gratuit, de diffuser sa propre musique grâce à des plateformes comme bandcamp, soundcloud. Un pas de plus pour la démocratisation de la production musicale.
Pour en revenir à l’écoute, les mp3s et compagnie offrent la possibilité de créer des playlists et d’écouter aléatoirement les morceaux de plusieurs albums à la fois. Et comme le format est immatériel, il ne vieillit pas. Par contre il peut être supprimé par mégarde. Ce non vieillissement et son immatérialité en font aussi un format impersonnel et sans histoire ou presque (le fichier égaré puis retrouvé…)
Le visuel ne devient qu’une vignette indicative sur un écran pixelisé.
Voilà, ça commence à me saouler d’écrire, je m’arrête là.
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